Forte affluence à la journée des présidents de conseil d'administration des SDIS, on comptait près de 75 départements représentés (3/4) avec 45 présidents de conseils généraux ou 1er vice-président.
La réunion s'est déroulée alors que de nombreux pompiers participaient aux opérations de sauvetage et d'aide à la population en Vendée et Charente-Maritime suite à la tempête Xynthia.
Ce succès témoigne des enjeux relatifs au SDIS, notamment en terme de budget. Les dépenses des SDIS tentent à aller vers une stabilisation (+ 3,2 %), ce qui apparait une bonne nouvelle.
Des nouvelles rassurantes ont été émises sur le volontariat avec une stabilisation des effectifs à 190 000 sapeurs pompiers volontaires. Il faut espèrer que ces derniers resteront toujours aussi nombreux et resteront longtemps en activité.
Le Président de la conférence nationale des SDIS, Eric DOLIGE (Loiret), a souligné les risques de voir les pompiers se substituer aux médecins généralistes dans les territoires ruraux frappés par la désertification médicale. Comme vous le savez, le Président de la République en conclusion des assises des territoires ruraux a évoqué ce sujet et proposait un certain nombre de mesures afin de favoriser la réimplantation de jeunes médecins dans les zones peu denses : des bourses aux étudiants en médecine en échange d'année d'exercice dans ces territoires, la création de nouvelles maisons de santé avec un financement Etat / Assuarances maladie.
Parmi les résolutions prises lors de cette rencontre, la création de deux groupes de travail a été décidée.
Le premier sera consacré aux emplois de direction, il aura la charge de réfléchir aux conditions et contraintes de la mise en place d'emploi fonctionnel de direction dans les SDIS.
Le second s'intéressera au temps de travail des sapeurs pompiers. Il s'avère qu'une Directive communautaire de 1993 fixe la durée maximum de travail à 48 heures par semaine. Les gardes de pompiers de 24 heures sont assimilées aujourd'hui à des périodes de travail effectif de 16 heures. Si ce mode de calcul est remis en cause, il pourrait avoir des conséquences financières importantes. La masse salariale constitue 80 % du budget des SDIS.